Elle fait partie du monde amazonien.
Le poème de Cesar Calvo, Amazonas, nous raconte l'histoire de la Femme Bois de Rose. Voilà comment nous nous en souvenons. Du temps où le monde était ombre, il y eut un orage. Un éclair tomba sur un bois de rose, un de ces arbres majestueux de la forêt. De cet éclair, tombé sur une branche de bois de rose, naquit une femme, une très belle femme. Cette femme voulu se faire épouse. Elle chercha. Elle pleura tant et tant qu'est né le fleuve Amazone. A l'atelier, cette légende nous a transporté et confirmé dans ce que nous pressentions. Nous avions bien l'intuition que le bois de rose est féminin ! Alors, un jour où nous a rendu visite Henry un sculpteur habitué à voyager sur les fleuves, nous lui avons remis un branche de bois de rose. Nous lui avons parler ce la Femme Bois de Rose. Ici, en Amazonie, le fait que le monde de l'invisible existe est acquis voire non négociable. En revanche, on ne parle pas de dieux ou de déesses sinon de l'esprit mère de la plante ou de l'arbre. Pour être plus clair, de la même façon qu'une plante ou un arbre est médicinal, il a sa mère. A cet esprit mère, au risque de la voir nous jouer un tour, on doit le respect. Alors Henry, le sculpteur, s'est exécuté. La Femme Bois de Rose a pris sa place dans l'atelier. Or, un jour, une de ces journée où un producteur de bois de rose fait le voyage depuis sa communauté pour nous rendre visite, vient l'apothéose. Voilà qu'il se trouve nez à nez avec la Femme Bois de Rose. Que fait il ? Tout d'abord, il lui embrasse les cheveux ! Et puis il lui demande tout doucement, droit dans les yeux, une faveur. Il souhaite qu'elle le guide, pour trouver les bois de rose. Le monde s'arrête, un vrai moment d'extase général à l'atelier. Nous, producteurs, voilà ce nous avons à partager avec ce monde.
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AuteurCéline Motard, Archives
Avril 2019
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